L’histoire commence au 17e siècle sous le règne de Louis XIV, plus précisément en 1679 dans la commune de Marchiennes, devenue territoire français, après que le roi s’est emparé de Douai en 1667.
Nous sommes le 8 Mai 1679, quatre soldats de la garnison de Marchiennes, deviennent très violents envers des paysans de Bouvignies, une commune située 5 km plus au nord. Ces soldats demandent de l’argent sans connaître la raison à l’heure d’aujourd’hui. Ils décident donc d’enlever Péronne Goguillon, une habitante du village, la violent et l’accusent de sorcellerie. 2 jours plus tard, son mari Andrieu Defosset décide d’entamer un dépôt de plainte. C’est au lendemain qu’un certain Michel Fontenier, le commandant de la garnison de Marchiennes (histoire d’en rajouter une couche et de défendre ses soldats), confirme qu’elle est bien une sorcière.
Un procès débute, vingt témoins convoqués, l’inquisition (géré par l’église) accuse Péronne de plusieurs chefs d’accusation :
- Violation du saint-sacrement
- Participation à un rassemblement rituel de sorcières
- Rencontre avec le diable sous forme animal
- Jet de sorts à des enfants, femmes et bovins
- Avortement et crime sur enfants.
Des marques sont trouvées sur son corps, elle finira avec épuisement par avouer qu’elles ont été faites par le diable.
Quelques jours plus tard, le 24 mai, elle dénonce soi-disant 9 sorcières et sorciers (sa cousine Jeanne Goguillon, Jeanne Bachy, Jean Bachy, Pierre Hornet et sa fille Marie-Anne Dufosset, Marie-Anne Ducrocquet, Andrieu Fischel, Philippote Fischel et Madeleine Truan). Le procès se termine par une phrase « Mais puissiez-vous entendre ma confession : je m’appelle Péronne Goguillon, et je ne suis pas une sorcière ! » Malgré cela, 4 jours plus tard, l’inquisition la juge coupable de sorcellerie et elle est condamnée à mort sur la place du village.
Péronne est morte au bûcher le 29 mai 1679 à Marchiennes. Quelques semaines après, c’est au tour de sa cousine le 3 juillet et pour terminer, sa fille sera également brûlée quelques jours après.
Ces femmes sont considérées comme les dernières à avoir été exécutées pour sorcellerie en France.